essentialisme

essentialisme

essentialisme [ esɑ̃sjalism ] n. m.
• 1942; autre sens 1864; lat. essentialis
Philos. Théorie philosophique qui admet que l'essence précède l'existence. L'essentialisme de Platon, d'Aristote. ⊗ CONTR. Existentialisme.

essentialisme nom masculin (latin essentialis, essentiel) Philosophie qui considère qu'il existe des essences propres à chaque chose, à chaque être.

essentialisme
n. m. PHILO Doctrine philosophique qui privilégie l'essence (et non l'existence, comme le fait l'existentialisme).

ESSENTIALISME, subst. masc.
PHILOS. [Correspond à essence1] Toute philosophie qui affirme le primat absolu de l'essence sur l'existence. Essentialisme platonicien, augustinien. Anton. existentialisme (à partir de la seconde moitié du XXe s.) :
1. La nécessité et l'éternité caractérisent (...) le monde des quiddités dont Bonet nous a donné la description. Ce faisant, il a dessiné en contours nets, précis, cet essentialisme dont François de Meyronnes nous avait seulement tracé une esquisse quelque peu indécise et difficile à distinguer.
P. DUHEM, Le Système du monde, Paris, Hermann, t. 4, 1954, p. 496.
P. ext., lang. culturelle :
2. ... je me remémore mes premières années. Le monde qu'on m'enseignait se disposait harmonieusement autour de coordonnées fixes et de catégories tranchées. Les notions neutres en avaient été bannies : pas de milieu entre le traître et le héros, le renégat et le martyr (...) mon expérience démentit cet essentialisme. Le blanc n'était que rarement tout à fait blanc, la noirceur du mal se dérobait : je n'apercevais que des grisailles.
BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 21.
Rem. 1. On rencontre ds la docum. lexicogr. l'emploi vx de essentialisme en méd. Il désigne toute doctrine admettant que les maladies existent en soi, indépendamment de toute perturbation de l'organisme (attesté ds les dict. gén. jusqu'à Lar. Lang. fr. Manque ds Ac.). 2. On rencontre également l'adj. essentialiste. a) Empl. en philos. Perspective, point de vue, thèses essentialistes. Philosophie essentialiste (supra). En nous créant, Dieu nous a imposé de nous conformer à notre nature, de vivre selon la raison, participation de la raison divine elle-même, et par suite de tendre à réaliser le type d'humanité idéale que nous avons conçu. De ce point de vue surtout le thomisme est une philosophie essentialiste (P. FOULQUIÉ, L'Existentialisme, Paris, P.U.F., 1974 [1947], p. 22, 23). Philosophe essentialiste. Philosophe qui développe et affirme des thèses essentialistes (cf. ID., ibid., p. 9). b) Empl. en méd. (vx) pour désigner le médecin qui soutient l'essentialisme.
Prononc. :[]. Pour l'initiale cf. essentiel. Étymol. et Hist. 1864 (LITTRÉ). Dér. du rad. du lat. essentialis (essentiel); suff. -isme. Fréq. abs. littér. :1. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 35.

essentialisme [esɑ̃sjalism] n. m.
ÉTYM. 1864; dér. sav. du lat. essentialis « relatif à l'essence », de essentia. → Essence.
1 Vx. Doctrine médicale qui admet que les maladies sont des essences propres, indépendantes des perturbations de l'organisme.
2 (1942). Mod. (Philos.). Théorie philosophique qui admet que l'essence précède l'existence. || L'essentialisme de Platon, d'Aristote.
0 (…) un essentialisme théologique d'après lequel les essences existent dans un monde supraterrestre ou en Dieu (…)
Paul Foulquié, l'Existentialisme, p. 9.
CONTR. Existentialisme.
DÉR. Essentialiste.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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